L’Islam en quelques mots
Le terme Islam tire son étymologie du verbe à 3 consonnes « slm » qui fait référence à l’abandon de soi et la soumission volontaire, à l’harmonie et à la paix.
Il s’agit de 3 déclinaisons complémentaires. En effet, dans la vision musulmane, l’univers, de l’infiniment petit au monde galactique, est soumis à la loi divine [7/54] et c’est par cette soumission qu’il tourne dans la paix et l’harmonie.
L’être humain nait, vit et meurt naturellement soumis à cette même loi. Il se distingue, par contre, du reste du monde par son libre choix. Et c’est en acceptant de suivre les injonctions de Dieu, qu’il devient entièrement musulman et trouvepaixetharmonie.
Être musulman :C’est croire et se donner à Dieu Maitre de l’univers [112/1-4] et L’adorer de façon exclusive [3/64] ;
C’est croire que Dieu a descendu le Coran, le dernier des livres révélés, en guidance et lumière et qu’Il a envoyé Mohammed (BSDL) le dernier des Prophètes et Messagers pour purifier les hommes et leur enseigner foi et sagesse ;
C’est croire que la vie dans ce monde est le tremplin vers la vie éternelle et que tous les hommes seront ressuscités et jugés ;
C’est également chercher à vivre en conformité avec cette foi ; aspirer aux qualités suprêmes de Dieu et s’inspirer de l’exemple des Saints Prophètes pour trouver le chemin de l’humilité, de la droiture et de l’élévation.
L’Islam est la religion qui reconnaît Allah (Dieu en arabe) en tant que seul et unique Créateur du monde. Dans ce sens l’Islam n’est pas seulement la religion révélée à son Prophète Mohammad, mais elle est La religion monothéiste depuis toujours. En effet, l’Islam d’aujourd’hui n’est que la continuité du message d’Allah depuis la création du monde[1]. L’Islam révélé à Mohammad est la forme finale de la religion d’Allah depuis la création du monde. Il s’adresse à toute l’humanité, sans distinction de peuple, de couleur de peau, de pays, de tribu. Le message est simple : Croie en Allah.
Le mot « islam » est un mot arabe qui signifie reconnaissance, soumission et obéissance.
Comme tout mot arabe, le mot ISLAM a une racine de trois lettres :«S.L.M ». C’est le même racine du motsalamqui signifie la paix. En tant que religion, l’Islam signifie la reconnaissance d’Allah, et la soumission et l’obéissance totale à Lui. Son contraire est le mot « Kuffr » qui signifie littéralement « couvrir » ou « dissimuler ». Par opposition à l’Islam, le « kuffr » signifie l’acte de nier Allah.
Le cœur de l’Islam est al îman ou bien la Foi.Elleest une ferme conviction résultant de la connaissance et la reconnaissance de : l’existence d’Allah, de son unicité, de ses attributs, de ses anges , de son code révélé dans les livres sacrés (tous les livres révélés aux prophètes d’Allah en culminant par le Qur’an[2]), de ses prophètes, du jour de jugement, de la récompense et du châtiment divin.
L’Islam repose sur cinq piliers : La profession de foi (chahada) ;la prière (salat) ; l’aumône légale (zakat) ;le pèlerinage àla Mecque (hadj). L’ensemble des règles de l’Islam se divise autour de deux axes :Akida (la croyance), et leChari’a (le droit) qui comporte deux champs d’applications : leIbadat (les rituels) et lesmo’amalat(les actes mondaines). Le processus des savants d’établir une règle deChar’iaen Islam s’appelleal fiqh, qui signifie aussi l’ensemble des règles produites par les savants.
[1] Abraham n’était ni Juif ni Chrétien. Il était entièrement Musulman. Et il n’était point du nombre des Associateurs Surat 3 (67).
En arabe le mot qui correspond à la croyance du musulman c’est « Îmane ». Ce mot veut dire littéralement « connaître, croire, être convaincu sans doute possible ». La foi est donc, une ferme conviction issu de la connaissance. Cependant, croire et être convaincu de quoi pour devenir croyant ? A cette question, le prophète Mohammed répondit par : « Al Îmane (la foi) est de croire en Allah, à ces anges, à ses livres, à ses prophètes, au jour du jugement et au destin son meilleur et son pire ».
Croyance en Dieu :
Un musulman qui croit en Allah signifie qu’il est persuadé, sans doute possible, de son existence, de son unicité, de son éternité, de sa perfection, de sa suprématie et de sa souveraineté sur de tout ce que contient l’univers. Le musulman croyant est convaincu qu’Allah est le seul créateur, qu’il n’y a pas d’autres dieu que lui, qu’il n’a ni conjointe, ni enfant et que seul lui connaît l’avenir. Si les mers était de l’ancre pour décrire Allah, elle se dessècheraient avant de finir sa présentation.
Croyance aux anges :
Le musulman croit à l’existence des anges qui sont des créatures honorables de lumières. Il ne désobéissent jamais à leur seigneur et font tout ce qu’il leurs demande. Chacun d’entre eux occupe une fonction tel que Gabriel qui a la tâche de transmettre au monde d’ici bas les livres sacrés.
Croyance aux livres révélés :
Dieu a créé l’homme et il ne l’a pas laissé errer sur cette terre. Bien au contraire et au fil du temps, Allah a transmis le mode d’emploi de cette être humain. Le musulman croit en la révélation des livres et textes sacrés par dieu a ces messagers : Le Coran (le dernier et le complet) à Mohammed, l’Évangile à Issa (Jesus), La Torah à Moussa (Moïs), La Zabour à Daoud (David) et les textes à Ibrahim (Abraham).
Croyance aux prophètes :
La foi du musulman serai incomplète s’il ne croyait pas à tout les prophètes. Ces hommes qui ont été choisit par le créateur afin de répondre ses lois dans la vie d’ici bas. Le musulman doit savoir que les messager d’Allah sont des êtres humains certes merveilleux mais ne sont nullement des dieux, ce sont des hommes qui mangent et boivent, ils tombent malades et se rétablissent, ils naissent et meurent. Parmi eux : Nouh (Noé), Saouleimane (Salomon), Youcef (Joseph), Younes (Jonas), Houd (Juda), Ismaïl (Ismael), Ishak (Isaak)…etc
Croyance au jour du jugement :
Le musulman croit au jour du jugement dernier ; ce jour là, les gens sont ressuscités et renaissent de leurs cendres pour être juger de tout leurs croyances, faits et gestes dans leurs vie terrestre. Ce jour marque le début de la vie éternelle : l’enfer pour les mauvais et le paradis comme récompense suprême pour les bons.
Croyance au destin :
Le musulman est convaincu que dieu connait et décide de tout ce qui est arrivé et tout ce qui arrivera. Cela ne veut pas dire que l’homme n’ a pas de libre arbitre, cependant ce choix est déjà connu par Allah.
Le Qur’an (aussi écrit Coran) est le livre sacré des musulmans qui contient le recueil de la révélation d’Allah transmis oralement au Prophète Mohammad. Le Qur’an consacre l’universalité de l’Islam. Même si les paroles d’Allah sont descendues en milieu arabe, en langue arabe, il ne s’adresse jamais nommément aux Arabes. Jamais la parole ne s’y adresse à un peuple ou une tribu. Les termes utilisés dans le discours du Qur’an sont destinés: aux peuples, aux croyants, aux hommes, aux femmes. Le Qur’an s’adresse à l’homme dans son universalité, sans distinction de lieu, de race ou de couleur, autrement dit il s’adresse à toute l’humanité.
Le Qur’an comporte 114 Surat (chapitre ou section), chaquesuratse compose desayat(verset) qui ont des longueurs différentes en fonction du sujet. La révélation du Qur’an se faisait graduellement en fonction des événements et des périodes différentes de la vie de l’Islam. La révélation durait pendant 23 ans, dès que le Prophète Mohammad avait 40 ans jusqu’au quelques semaines avant sa mort à 63 ans.
La première révélation au prophète était le mot : « Lis ». Cela ne doit pas passer inaperçu, le Qur’an dès ses premières verset se veut un livre qui incite à la recherche de savoir et à la réflexion ; un livre qui comporte un message qui met en valeur la Raison.
Depuis la création de l’homme, les messagers d’Allah -chacun dans son époque et son contexte- ont répandu la religion de dieu. Il ont enseigné à leur peuples respectifs, la suprématie du tout puissant, la foi en lui, la croyance aux prophètes, aux anges, aux livres révélés et au jour du jugement dernier. C’est le concept du Dîne El-Islam : la soumission et l’obéissance à dieu.
La charia, quant à elle, constitue les lois de dieu qui réglementent la conduite et les critères morales de la vie. Bien que le Dîne de dieu est le même, chaque prophète a eu la tâche d’enseigner une charia fondée sur le même principe mais propre à chaque époque et conditions de vie.
Le simple mot loi crée chez l’homme une certaine antipathie tellement le mot liberté a été utilisé à mauvais escient. Au contraire, la loi n’est pas incompatible avec la liberté. Dieu a honoré l’homme en lui offrant une multitudes de facultés intellectuelles pour faire la différence entre le bien et le mal et subvenir à ses besoins. Cependant, les relations humaines sont si complexes qu’une loi divine est nécessaire pour préserver la moralité et un bon comportement envers eux même et envers le créateur. De ce fait, leur liberté est préservé sous la miséricorde de leur dieu.
La Chari’a comporte deux champs d’applications : leIbadat (les rituels) et lesmo’amalat(les actes mondaines) :
- Al ‘Ibadatqui concerne le culte et contient les règles relatives à la purification rituelle, à la prière, à l’aumône et la charité, au jeûne, aux pèlerinage…etc
- Al Mu’amalatqui concerne les interactions humaines. Cette partie contient les règles relatives aux transactions financières, aux dotations, aux règles d’héritage, au mariage, au divorce et à la garde des enfants, à la nourriture et à la boisson (dont la chasse et les règles d’abattage rituel des animaux), à la guerre et à la paix, aux infractions pénales, aux affaires judiciaires (dont les témoignages et les preuves)….etc
Le processus des savants d’établir une règle de Char’ia en Islam s’appelle al fiqh.
La définition littéraire d’Al fiqhest la connaissance approfondie, détaillée et intelligente d’une chose et résultante d’une étude accrue et méthodique. Al fiqh alcharri est donc, la compréhension et l’acquisition des lois et règles qui constituent la Charia.
Les sources envers lesquelles un musulman, un étudiant en fiqh ou un faquih pour approfondir ces connaissances en jurisprudences sont :
Le coran : La parole divine et authentique
La sunna : Les paroles, les faits et actes et les approbations du prophète Mohammed.
Le consensus général : L’accord unanime des savants d’une époque concernant un fait contextuel.
L’analogie ou le raisonnement analogique : C’est le fait de transiter la sentence d’un cas existant dans les textes (coran et sunna) vers un nouveau cas en raison d’une cause commune.
Un musulman quelconque n’a pas l’obligation de connaître toutes les règles de jurisprudence. Cependant, il doit distinguer entre le bien et le mal, entre le licite et l’illicite et entre ce qu’il peut résoudre tout seul et ce qui doit être traiter par des savants en fiqh.
Alahkams elkhams
La charia classe les actions humaines en cinq catégories. Ces catégories correspondent à cinq valeurs morales appeléesal-akhām al-khamsa:
- ce qui est prescrit, désigné sous le terme de fard (aussi dénommé obligatoire -wajib,muhattam- ou requis -lazim).
- ce qui est recommandé, désigné sous le terme demandub(aussi dénommé préférable -mustahabb- méritoire -fadila-ou désirable -marghub fih).
- ce qui est indifférent (mubâh).
- ce qui est blâmable désigné par le termemakrûh.
- ce qui est interdit désigné par le termeharam.
Elfatwa
La fatwa est un avis juridique donné par un spécialiste de loi religieuse sur une question particulière. En règle générale. Un spécialiste pouvant donner des fatwas est appelé un mufti. Différents muftis peuvent émettre des fatwas contradictoires. La fatwa est limitée à une période et un espace géographique, ou plutôt, un espace reconnaissant l’une des écoles d’interprétation. Ensuite, la fatwa pourra être confirmée, révisée, annulée voire totalement ignorée par d’autres écoles d’interprétation.
Al madahibes
Quatre grandes écoles (al madahibes) de la jurisprudence islamique se distinguent :
- L’école Malakite de l’imam Malik ibn Anass 93/179 Hégire.
- L’école Hanafite de l’imam Abou Hanifa An-Noù’man Ibn Thabit 80/150 Hégire.
- L’école Chafi’ite de l’imam Mohammad Ibn Idriss Abou Abd-Allah Ach-Châfi’i 150/204 Hégire.
L’école Hanbalite de l’Imam Ahmad Ibn Hanbal 164/241 Hégire Hanbalite
Trois villes ont un statut particulier en Islam. Elles se distinguent des autres villes pour des raisons diverses liées à la religion de l’Islam :
- Makkah (La Mecque) est la ville la plus sainte de l’islam ou s’y trouve la Ka’aba vers laquelle se dirigent les prières des musulmans (qibla). Elle est aussi le centre du Hajj (le pèlerinage), cinquième pilier de l’Islam. Elle est aussi la vie natale du Prophète Mohammad et le lieu ou il propageait l’Islam pendant les premières 13 ans après la première révélation. Il se trouve actuellement dans l’ouest de l’Arabie Saoudite.
- Al madina(Médine) est la seconde ville sainte de l’islam ou le Prophète immigré pour fonder le premier État en Islam. Il y vivait jusqu’à sa mort, et il est enterré dansAl-jami’a Annabawi(La mosquée de Prophète). La visite de ce mosquée est encouragé lors duHajjou de‘omra(La visite dela Mecquehors les dates précises deHajj). Al madinase trouve quelques400 kilomètresdeMakkah, dans l’ouest de l’Arabie Saoudite.
- Al-quds(Jérusalem) est la troisième ville sainte, site de la Mosquée Al-Aqsa. Ce dernier était la première qibla (destination de prière) avant Makkah. En plus, c’est la ville où Prophète Mohammad serait monté au ciel vers Allah la nuit deIsraa et Me’raj. C’est la seule ville sainte de l’Islam qui est sacré aussi pour les deux autres religions monothéistes, à savoir le Judaïsme et le Chrétienté. Cela en raison du rôle historique qu’elle a joué pour la plupart des anciens prophètes du peuple d’Israel, notamment Soulayman (Slomon) et ‘Issa (Jesus). La ville se situe au cœur de Palestine, et elle est occupée maintenant par l’état d’Israel.